Beaucoup de personnes non-arabophones utilisent la phonétique pour pouvoir lire le Livre Saint. Il peut y avoir certains avantages, mais les dangers du Coran phonétique restent prédominants. Dans cet article, nous aborderons le sujet avec les preuves religieuses. Mais surtout en nous appuyant sur une fatwa émise par le comité permanent pour la recherche et la fatwa d’Arabie.
Fatwa sur les dangers du Coran phonétique
Durant le mois de cha’bane, en l’an 1399 de l’hégire, une lettre fut envoyée au comité de recherches islamiques. Cette dernière provenait du président de l’ambassade d’Arabie Saoudite à Jakarta.
Dans cette missive, il fut mentionné qu’en Indonésie, un nouveau modèle de Coran (mous’haf) était commercialisé. Ils les questionnèrent donc sur les mesures à prendre face à cela.
Après avoir échangé et étudié le sujet, le conseil des grands savants a pris une décision, et ce, à l’unanimité.
La conclusion fut qu’il n’était pas permis de transcrire “Kitab Allah” en lettres latines ou autres. De fait, en dehors de la traduction dans une langue étrangère, le Coran doit être écrit exclusivement en lettres arabes.
Les raisons concernant les dangers du Coran phonétique
Premièrement
Les paroles Parfaites d’Allah sont descendues en langue arabe et la preuve se trouve dans ce verset : “Ce Coran-ci, c’est le Seigneur des hommes, Djinns et tout ce qui existe, qui l’a fait descendre. Et l’Esprit fidèle (Djibril) est descendu avec sur ton cœur, pour que tu sois du nombre des avertisseurs, en une langue arabe très claire.” (Les Poètes- versets 192-195)
On ne peut donner l’appellation de Coran lorsque l’écriture est faite en lettres latines, car Allah Ta’ala a dit : “Et c’est ainsi que Nous t’avons révélé un Coran arabe”. (La Consultation – verset 7) Et aussi : “Or la langue de celui auquel ils font allusion est étrangère (non arabe), et celle-ci est une langue arabe bien claire.” (Les Abeilles – verset 103)
Deuxièmement
De plus, l’écriture du Livre Saint s’est faite au moment de sa descente, en langue arabe. Son rassemblement a été établi par Abou Bakr et Othmane (qu’Allah les agréés). Puis les autres compagnons, les tabi’ines ainsi que tous ceux qui les suivirent furent d’accord de façon unanime jusqu’à notre époque.
Le Prophète (paix et bénédiction sur Lui) a dit : “Attachez-vous donc à ma Sounnah ainsi qu’à la Sounnah des califes bien guidés qui me succéderont.” Ce hadith est la preuve qu’il est obligatoire de suivre ce qui se faisait en son temps. Mais aussi au temps des califes bien guidés, conformément au consensus de la communauté.
Troisièmement
Dans chaque langue, les lettres font partie d’une terminologie établie d’un commun accord. De fait, elle peut être échangée, plusieurs fois, par d’autres lettres chaque fois qu’une divergence apparaît.
Puis avec le temps, cela modifiera la lecture des textes donnant l’occasion aux ennemies de l’islam de critiquer Kitab Allah. Il est donc fondamentale d’éviter tout ce qui peut mener à cela afin de préserver la base de l’islam.
Quatrième raison concernant les dangers du Coran phonétique
Le Livre d’Allah peut être modifié et celui-ci deviendra par la suite un jeu entre les mains des gens. De sorte à ce que chacun propose de l’écrire dans sa langue ou encore dans une autre. Sans doute, cela provoquera des divergences. De fait, il est obligatoire de protéger le Coran de toute frivolité et confusion.
Cinquièmement
La phonétique peut être une cause de découragement pour les musulmans dans la recherche de l’apprentissage de la langue arabe. Cette connaissance étant le moyen par lequel nous adorons notre Seigneur et nous comprenons notre religion.
Les dangers du Coran phonétiques pour les non-arabophones
Nous avons exposé précédemment, via une fatwa émise par l’IFTA, les dangers du Coran en phonétique. Nous allons à présent nous pencher sur le cas des non-arabophones, en particulier. L’argument majeur qui pourrait justifier l’autorisation de la retranscription du Livre d’Allah serait la facilité.
En effet, on pourrait penser que c’est une facilité pour les non-arabophones désireux de lire le le mous’haf en arabe.
Mais, au vu des arguments avancés précédemment, les dangers du Coran phonétique sont supérieurs au bien.
Il ne faut, donc, pas voire seulement les bons côtés, mais l’ensemble des points qu’ils soient positifs ou négatifs.
En outre, certaines lettres n’existent pas dans la langue française, ce qui peut provoquer des erreurs de prononciation. Et celles-ci peuvent changer le sens des mots, puis l’altération du sens des paroles d’Allah. Cela peut même mener à dire des paroles de mécréance sans le vouloir.
Nous allons prendre un exemple afin de concrétiser ce que nous venons d’avancer. Dans sourate Al-Fatiha, nous pouvons lire dans le verset 5 : “C’est Toi que nous adorons et c’est Toi Seul dont nous implorons le secours.” Il suffit de ne pas appuyer une lettre (avec la chadda) pour que ça devienne : “C’est Ton soleil que nous adorons et c’est de Ton soleil que nous implorons le secours.”
Comment apprendre le Coran sans connaître l’arabe ?
Vous vous posez peut-être la question suivante : “Comment pourrais-je apprendre si je ne sais pas lire l’arabe et si je ne peux pas utiliser la phonétique ?”
Nous vous répondrons par une autre question à notre tour :
“Comment un enfant non-arabophone peut-il mémoriser une grande partie du Livre d’Allah sans savoir lire et sans le comprendre ?”.
La solution, c’est d’apprendre en écoutant des récitateurs. D’ailleurs, vous pouvez découvrir le top 3 récitateurs du Coran sur youtube dans l’un de nos articles.
C’est le meilleur moyen pour apprendre sans faire d’erreur de récitation. La mémorisation avec cette méthode est très efficace et surtout beaucoup moins risquée !
D’ailleurs, à l’époque, très peu de gens savaient lire et écrire. La plupart d’entre eux étaient illettrés. Mais malgré tout, ça n’a pas empêché les musulmans d’apprendre les versets d’Allah.
Et c’était même tout le contraire, il n’y eut jamais de problème pour la mémorisation du Coran. La preuve, c’est qu’il s’est propagé dans le monde entier.
Pour finir avec les dangers du Coran phonétique, il peut décourager l’apprentissage de la langue arabe. En effet, celui qui y trouve de la facilité, ne s’empressera pas d’apprendre l’arabe.
Il se contentera de la phonétique et remettra sans cesse à plus tard. Ainsi, il cumulera les erreurs de prononciation ou pire, il changera le sens dans sa récitation !